Arto Paasilinna * Le Lièvre de Vatanen

Vatanen est journaliste à Helsinki. Un soir de juin, alors qu'il revient de reportage avec un collègue, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et fouille les fourrés. Il récupère l'animal blessé, lui fabrique une attelle et s'enfonce délibérément avec lui dans la nature. Dans ce roman-culte, Arto Paasilinna conte les multiples et extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche en guise de sésame. Il invente un genre : le roman d'humour écologique.

« Arto Paasilinna écrit souple, léger, libre, vif, sage et drôle à la fois. L'aventure devient légende. Un petit chef-d'oeuvre. » Reine Bud-Printems, Le Figaro Magazine, 1er juillet 1989

« Roman écolo, mais écolo rigolo... Roman d'aventure écrit comme un polar, mais dont la rigueur ne peut cacher la tendresse, récit d'une longue flemme sur un rythme haletant... Le Lièvre de Vatanen nous offre le type rare de la réussite absolue, tant dans la forme que dans le fond. Servie par une excellente traduction d'Anne Colin du Terrail. » J. -Ph. Mestre, Le Progrès - Les Dépêches Dimanche, 25 juin 1989

« Cynique et pince-sans-rire, parfois proche de l'absurde... Le Lièvre de Vatanen prend des allures de conte satirique et philosophique, drôle, enlevé, enjoué... » Florence Noiville, Le Monde, 28 juillet 1989

« Un livre poétique. Un ton d'une fraîcheur rare. Une écriture merveilleuse. » Thérèse de Saint Phalle, Point de vue, 25 octobre 1989

« Délicieux comme un cornet de crème glacée nappé de calva. » La Cité, Bruxelles, 28 septembre 1989

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Arto Paasilinna * Le Meunier hurlant

Un petit village du nord de la Finlande, peu après la guerre, voit arriver un inconnu qui rachète et remet en marche le vieux moulin. D'abord bien accueilli, le nouveau meunier Gunnar Huttunen a malheureusement un défaut : à la moindre contrariété, il se réfugie dans les bois pour hurler à la lune, empêchant les villageois de dormir. Ces derniers n'ont dès lors qu'une idée, l'envoyer à l'asile. Mais Huttunen, soutenu par la conseillère rurale Sanelma Käyrämö, est bien décidé à se battre pour défendre sa liberté.

« On assiste enfin, non sans déplaisir, à l'apparition éblouissante en littérature d'un nouveau type de héros : le rebelle écolo-maniaco-dépressif. » Dominique Guigou, Le Figaro, 5 juin 1991

« L'esprit souffle, avec la plus grande économie de mots et de sentiments. » Femme pratique, juillet 1991

« Roman d'aventures ou conte philosophique... ce livre inclassable a la force d'une légende. » Danièle Mazingarbe, Madame Figaro, 11 mai 1991

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Arto Paasilinna * Le Fils du dieu de l'orage

« Rutja, velu, la stature imposante, se leva. Il portait une cape en fourrure d'ours, une coiffure de plumes de rapace et un gourdin noueux à la ceinture. Il regarda calmement son père et les autres dieux puis dit d'une voix puissante : “Je suis prêt à tout. Absolument à tout !”  » Et c'est ainsi que le fils du Dieu de l'Orage descend aujourd'hui du ciel jusqu'en Finlande avec pour mission de reconvertir les Finnois à la vraie foi de leurs ancêtres. Tel un Candide venu du fond des âges, il découvre avec stupéfaction les mystères de la condition humaine et les méandres incompréhensibles de la civilisation. Son apparence ayant de quoi terroriser les populations, il se réincarne en un paisible propriétaire terrien - mais n'hésite pas à frapper de la foudre quiconque lui déplaît. Réussira-t-il à atteindre son objectif ? C'est ce que nous conte avec son humour habituel Arto Paasilinna dans ce nouveau roman, détonant mélange de fable sociale et d'épopée mythologique...

« Une aurore boréale de rires de lutins. » Dominique Durand, Le Canard Enchaîné, 27 janvier 1993

« De situations rabelaisiennes en provocations voltairiennes, Paasilinna mène son récit avec la verve d'un grand conteur. » Lire, février 1993

« Burlesque à gogo, discrètement teinté d'émotion. » Françoise De Paepe, Journal du médecin, Bruxelles, 23 mars 1993

« Un écrivain de portée universelle. » Édouard Bailby, Jeune Afrique, 20 janvier 1994

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Arto Paasilinna * La Forêt des renards pendus

« Trois lingots d'or fin de douze kilos brillaient dans l'herbe. Rafael Juntunen les caressa. Sa main était moite, son coeur battait plus vite qu'à l'ordinaire. Jamais il n'accepterait de partager ce butin avec quiconque. Il cacherait plutôt ce trésor au fin fond des forêts, par exemple en Laponie, mais il n'en céderait pas une once... Au matin, il monta dans sa voiture et pointa le capot vers le nord... Au bout d'un jour et demi, il constata qu'il était perdu, mais tant mieux. S'il ne savait pas où il était, personne d'autre ne le saurait. » Le gangster ne va pourtant pas rester seul très longtemps. Il est bientôt rejoint par un ex-major de l'armée, viré pour alcoolisme, et une Lapone nonagénaire enfuie d'un asile de vieillards. Les trois compères vont résister à tout, aussi bien aux complices de Rafael, décidés à récupérer leur part du magot, qu'aux représentants de la « civilisation ». Mais on ne transgresse pas impunément les lois qui règlent la vie en société...

« Une fable très joyeuse sur l'ineptie du national-romantisme à la scandinave. » Pierre Lepape, Le Monde, 25 novembre 1994

Denoël - rééd. Gallimard/Folio
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Arto Paasilinna * La Douce Empoisonneuse

Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin de Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez : à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis...

Génie du comique de situation, Paasilinna récidive avec une vieille dame tranquille candidate au suicide. Arsenic et vieilles dentelles trempé dans l'aquavit, les rocambolesques aventures de la colonelle sont l'occasion de revisiter l'univers à la fois brut, drôle et loufoque du grand écrivain finlandais.

« S'il fallait n'en garder qu'un, ce serait peut-être celui-là. Arto Tapio Paasilinna est de ces rares écrivains que l'on sait incapables de décevoir : en une bonne vingtaine de romans tous plus loufoques les uns que les autres, l'inimitable lapon s'est bâti un univers brut et décalé dans lequel il met en oeuvre. avec un imperturbable stoïcisme son génie du comique de situation […] Prodigieusement inventif, le romancier finnois n'a rien perdu de sa verve caustique ni de son appétit de destruction ; burlesque et hilarant, il profite une nouvelle fois des penchants anarchisants de ses personnages pour filer, sur le mode caricatural et outrancier, quelques beignes au système. Il va sans dire que le résultat, quintessence de l'humour frigorifique scandinave, est parfaitement irrésistible. Et Paasilinna de signer avec cette Douce empoisonneuse un nouveau petit chef-d'oeuvre. » Bernard Quiriny, Chronic’Art, septembre/octobre 2001

Denoël - rééd. Feryane (gros caractères) - rééd. Gallimard/Folio
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Arto Paasilinna * Petits suicides entre amis

Un beau matin, Onni Rellonen, petit entrepreneur dont les affaires périclitent, et le colonel Hermanni Kemppainen, veuf éploré, décident de se suicider. Le hasard veut qu'ils échouent dans la même grange. Dérangés par cette rencontre fortuite, ils se rendent à l'évidence : nombreux sont les candidats au suicide. Dès lors, pourquoi ne pas fonder une association et publier une annonce dans le journal ? Le succès ne se fait pas attendre. Commence alors, à bord d'un car de tourisme flambant neuf, une folle tournée à travers la Finlande. Parmi la trentaine de suicidaires de tous poils qui s'embarquent pour l'aventure : un joyeux boute-en-train et un vieux Lapon sympathique et retors, éleveur de rennes, qui voient là une issue inespérée à leurs infortunes.

Un périple loufoque mené à un train d'enfer, des falaises de l'océan Arctique jusqu'au cap Saint-Vincent au Portugal. L'occasion aussi d'une réflexion férocement drôle sur le suicide.

« Paasilinna tourne la grande faucheuse et la dépression nerveuse en dérision avec une maestria, un sens de la formule et un humour froid parfaitement irrésistibles. Et donne avec ces Petits suicides entre amis l'un de ses meilleurs textes. » Bernard Quiriny, Chronic'Art, septembre 2003

Denoël - réed. France-Loisirs - rééd. Gallimard/Folio


Arto Paasilinna * Un homme heureux

L'ingénieur Akseli Jaatinen a été chargé de construire un nouveau pont dans le village de Kuusmäki, à l'endroit même où, pendant la guerre civile de 1918, une sanglante bataille a opposé blancs et rouges - épisode dont la mémoire continue de diviser les habitants de la commune, par ailleurs peu enclins à se laisser bousculer dans leur train-train.
Dans ce milieu fermé, Jaatinen aura vite fait de s'attirer des inimitiés par ses méthodes peu conformistes. De maladresses en malentendus et de bisbilles en provocations, les relations se tendent entre les notables locaux et le nouveau venu, qui se fait non seulement rosser et humilier, mais aussi finalement renvnoyer de son poste d'ingénieur des ponts et chaussées.
Mais Jaatinen n'est pas homme à se laisser faire. Méthodiquement, il prépare sa revanche et met en oeuvre une diabolique vengeance dont ses persécuteurs se mordront amèrement les doigts. Au bout du compte, heureux en amour comme en affaires, Jaatinen sera devenu l'homme le plus puissant de Kuusmäki, après y avoir fait souffler un formidable vent de changement.

« On ne trouvera rien de mieux, dans toute la bibliothèque Google, sur le népotisme dans les communes agrico-sylvicoles du cercle prépolaire, que cette parabole rafraîchissante du Rabelais finnois. » Didier Jacob, Le Nouvel Observateur, 22 septembre 2005

Denoël - rééd. Gallimard/Folio

Arto Paasilinna * Le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen

A l'approche de la cinquantaine, le pasteur Oskar Huuskonen traverse une mauvaise passe. Son mariage bat de l'aile, sa foi vacille, ses prêches peu conformes aux canons de l'Eglise lui attirent les foudres de ses supérieurs et ses paroissiens le désolent.
Comme si cela ne suffisait pas, ses ouailles décident de lui offrir pour son anniversaire un cadeau empoisonné : un ourson qui vient de perdre sa mère, spectaculairement morte par électrocution au sommet d'un pylône à haute tension du village.
Mais le pasteur s'attache peu à peu à l'animal et pousse la sollicitude jusqu'à lui construire pour l'hiver une tanière dans laquelle il finit pas le rejoindre, en compagnie d'une charmante biologiste venue étudier les moeurs de la bête.
Il n'en fallait pas moins pour que la vie d'Oskar Huuskonen bascule : la pastoresse demande le divorce, la biologiste prend la tangente et l'évêque, lassé des bizarreries du pasteur, le met d'office en congé. Ruiné et l'esprit chagrin, Huuskonen décide de partir à l'aventure avec son ours. Un long périple qui les mènera de la mer Blanche à Odessa, Haïfa, Malte ou Southampton, en quête d'un sens à leur existence.

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Arto Paasilinna * Le Cantique de l'apocalypse joyeuse

Planète Terre, XXIe siècle. La fin du monde approche, le chaos est partout. Alors que l'économie s'effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s'étend, aggravée par l'explosion d'une centrale nucléaire russe. Des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d'éclater...

« Ce Cantique réunit ce que nous préférons dans l’œuvre du Finlandais, d’une part ces héros pris de "sisu", la maladie nationale et intraduisible, une persévérance proche de l’entêtement, qui conduit soit à se surpasser, soit à se détruire, entre la colère du bûcheron, la débrouillardise du ronchon, et la dignité de celui qui peut tout perdre. Cette veine a produit les meilleurs livres d’Arto Paasilinna, Le Lièvre de Vatanen bien sûr, Le Meunier hurlant, La Cavale du géomètre et quelques autres. Et, de l’autre main, une fantaisie débridée, mâtinée d’utopie, de science-fiction, de fantastique, voire d’ésotérisme, faisant fi de vraisemblance, tout aussi formidable, mais d’un autre goût : Le Fils du dieu de l’Orage, La Douce Empoisonneuse, Petits suicides entre amis. La plupart de ces livres sont tirés du finnois par Anne Colin du Terrail qui écrit la langue de Paasilinna dans une simplicité d’évidence, la candeur de dire les choses les plus étonnantes avec aplomb, faisant parfois appel à un vocabulaire rural oublié, spécialisé, qui tombe comme une manière de preuve, qui réconcilie la solidité du bon sens et l’intelligence de la fragilité. Bref, Le Cantique de l’apocalypse joyeuse est du meilleur Paasilinna. » Jean-Baptiste Harang, Le Magazine littéraire, juillet 2008

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Leena Lander * La Maison des papillons noirs

Retiré à une famille dite « à problèmes », Juhani grandit dans un centre d'éducation surveillée, dans une île de la côte finlandaise. Brutal, le directeur Olavi Harjula fait régner la terreur. Utopique, il tente de transformer son domaine en jardin tropical, élevant des vers à soie dans l'espoir de splendides éclosions, symboles d'une possible rédemption... Juhani se soumet à ce projet délirant et partage les fantasmes de tous à l'égard de la femme et des cinq filles du maître des lieux. Mais quand les papillons éclosent, ils sont frappés de mélanisme... Alors les passions se déchaînent, jusqu'à la catastrophe.

« Un thriller psychologique mené de plume de maître, dans le plus pur style scandinave, à la fois tourmenté et glacial, limpide et généreux. » Var Matin, 28 janvier 1996

« Ce livre est un texte inspiré, ... un roman nuancé, subtil, cruel. » Daniel Walther, Dernières Nouvelles d'Alsace, 17 janvier 1996

Actes Sud
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Leena Lander * Vienne la tempête

La scène se passe en Finlande, non loin de la frontière russe, autour d'une mine de nickel en son temps convoitée par l'Allemagne hitlérienne, aujourd'hui désaffectée et promise au stockage de déchets nucléaires. C'est là, à Mont-Olki, qu'Iris Lehto, en plein naufrage conjugal, a néanmoins accepté de partir en reportage, substituant bientôt à l'enquête journalistique et écologique l'élucidation de l'énigme fondatrice du roman familial. Car cette ancienne bourgade ouvrière, lieu de toutes les tensions des années trente et quarante, fut le théâtre de la tragédie, faite de folle passion et de jalousie, que vécurent le grand-père d'Iris, Eero Harjula, alors porion de la mine, et sa femme Vida. Entre ces deux histoires se tissent peu à peu pour la jeune femme les pétrifiantes correspondances d'une malédiction, et malgré tout la perception progressive d'un bonheur qui a étincelé dans le clair-obscur des amours difficiles. Tellurique, bachelardien et d'une bouleversante rigueur, ce roman exhume de leurs profondeurs minerais précieux ou substances fatales, stèles et pierres tombales, magie ou dangers des légendes qui n'appartiennent à personne et qui pèsent sur tous. Mais Vienne la tempête est surtout de ces oeuvres où la quête de soi trace pour chacun le chemin vers les cryptes qui abritent son propre secret.

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Leena Lander * Les Rives du retour

Après une enfance partagée, un amour d'adolescence et des années de séparation, Olavi Harjula et Lijs Bergman se retrouvent. Une lettre les oblige à revenir sur leur passé et à évoquer ensemble l'énigmatique disparition de Hanna, leur amie d'enfance, au début des années cinquante. Cette orpheline de guerre pour laquelle la famille Bergman s'était prise d'affection a-t-elle été assassinée ? Y a-t-il un lien entre l'attirance très particulière du père de Lijs pour les rites païens et ce drame, ou doit-on plutôt chercher du côté de son passé africain de missionnaire ? Que penser du silence des vieilles demoiselles de l'orphelinat, puis du suicide supposé du docteur Bergman ? Dans une progression dramatique sans faille qui alterne les points de vue et les époques, ces questions trouveront peu à peu leur réponse. Dans ce troisième volume, la saga familiale des Harjula se termine sur une note lumineuse et apaisée par l'acceptation sereine d'un passé enfin dévoilé.

Les Rives du retour a reçu le Prix de Littérature nordique, décerné par le Centre régional des Lettres de Basse-Normandie, lors du festival des Boréales de Normandie (Caen, novembre 2000).

Actes Sud
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Leena Lander * Obéir

En 1918, pendant la guerre civile finlandaise, une clinique d'aliénés a été transformée en tribunal militaire. C'est là qu'arrivent un soldat de la garde blanche et une prisonnière rouge, retrouvés sur une île où ils ont survécu dans des conditions difficiles.
Le juge – écrivain imbu de son intelligence autant que de son pouvoir – s'évertue à faire avouer à la femme ce qui s'est passé dans l'île, ainsi que les crimes qu'elle aurait commis dans les rangs des communistes. Mais « une femme supporte bien mieux d'être humiliée que d'avoir honte d'elle-même » et la prisonnière se refuse à parler, relève le défi au risque de le payer de sa vie.
Dans le décor des forêts et des anses rocheuses de la côte finlandaise, à un moment de l'Histoire qui veut que l'homme soit un loup pour l'homme, quelques individus mettent en jeu les valeurs fondamentales de leur existence. De mensonges en non-dits, le juge, la prisonnière et le soldat évoluent subtilement dans un huis clos chargé de haine, d'intelligence et de séduction.

Obéir est de ces romans dont on ressort ébloui. Avec une maîtrise parfaite de la construction romanesque et des dialogues, Leena Lander nous livre ici une histoire bouleversante, qui rayonne sur toute son œuvre.

Actes Sud


Johanna Sinisalo * Le Transit

Cette nouvelle est l'un des nombreux récits de science-fiction ou de fantastique de Johanna Sinisalo – genre dont elle dit qu'il « permet, grâce au recours à des hypothèses et à des facteurs extérieurs au réalisme quotidien, de porter sur notre propre monde un regard nouveau, oblique ou comme diffracté, et, par ce biais, de le voir avec plus de précision et d'efficacité », et qu'il est « un puissant instrument de critique sociale qui, en projetant nos problèmes quotidiens dans un autre temps et/ou un autre lieu, autorise leur examen distancié, abstrait et dépassionné ». Le Transit, qui met en scène la tragique et hallucinante épopée d'un jeune voyou et d'une autiste, en est un brillant exemple.

Le recueil Linnées boréales comprend aussi des nouvelles d'Erik Jul Clausen, Hans Herbjørnsrud, Åke Smedberg, Gudrún Eva Mínervudóttir et Göran Tunström.

Presses universitaires de Caen


Johanna Sinisalo * Baby Doll

Nouvelle parue dans l'anthologie dirigée par Bruno Della Chiesa Utopiæ 2005, publiée à l'occasion de l'édition 2005 du festival international de science-fiction de Nantes, les Utopiales :
Dix auteurs. Cinq femmes, cinq hommes. Dix nationalités. Huit langues, quatre continents.
Dix textes, dix nuits, dix cauchemars, dix plaies. Années fléaux en vue droit devant.
Détruites, des utopies disqualifiées dérivent dans le désespoir des déserts.
Descendant dans un dédale dédié aux déprimes, la tectonique des imaginaires devient tectonique des plaies : déclin, décadence, désilllusions dantesques ou délires de Cassandre ?
D'Afrique, d'Europe, d'Amérique ou d'ailleurs, les dissidences désabusées sont décédées.
« Les Aubes sont navrantes. » Le XXIe siècle sera dystopique ou ne sera pas. (Bruno Della Chiesa)

L'Atalante


Johanna Sinisalo * Jamais avant le coucher du soleil

Dynamique photographe de pub, Ange vit en solitaire stressé. Un soir, rentrant chez lui, il sauve des bottes d'une bande de jeunes quelque chose qui ressemble fort à un animal blessé. Il lui faudra vite se rendre à l'évidence : la chose recueillie dans son appartement est un enfant troll, perdu certes mais sauvage et d'une violence inquiétante. Commencent alors d'une part une enquête qui se doit d'être la plus discrète possible sur ce que sont ces êtres que nombre de documents ne disent pas imaginaires mais bien réels et, d'autre part, une partie de cache-cache avec les amis, les collègues de travail et les voisins d'immeuble. Au quotidien du photographe, qui tient peut-être l'occasion de réaliser les photos de sa vie mais doit dissimuler l'existence de son troll, se mêlent ainsi des données qui, progressivement, lui disent que ce qu'il vit n'est pas un rêve mais une réalité dangereuse à laquelle il va bien falloir trouver une solution... forcément radicale.

« La comédie est irrésistible, les pages tournent toutes seules, emportées par le vif-argent d'une plume incroyablement imaginative. » Michel Abescat, Télérama, 21 mai 2003

Actes Sud - rééd. Babel

En accompagnement musical : la chanson d'où sont extraits le titre du roman et chacune des têtes de chapitre, Le Troll et la Fille du soleil (Päivänsäde ja menninkäinen) - attention, pour l'écouter, il faut d'abord installer Myriad plug-in


Matti Yrjänä Joensuu * Harjunpää et le fils du policier

Helsinki, début des années 80. Des bandes d'adolescents traînent en ville, volent, piquent des voitures, font des stock-cars, se battent et, parfois, tuent. L'inspecteur Timo Harjunpää, chargé d'une enquête sur un meurtre horrible, va croiser la route de ces laissés-pour-compte. Un constat implacable sur la génération « No Future », version finlandaise.

« Ce roman au scalpel... est aussi rude que subtil et sensible... attentif aux atmosphères autant qu'à la matérialité des faits, à l'épaisseur des silences autant qu'à la justesse des dialogues, à l'intimité des êtres autant qu'à la vérité de leurs actes. Rapidement et sobrement raconté, servi par une écriture efficace traversée d'images fulgurantes (remarquablement rendue par la traduction d'Anne Colin du Terrail), Harjunpää et le fils du policier, premier roman de Joensuu publié en français, est une révélation. » Michel Abescat, Le Monde, 6 décembre 1997

Gallimard/Série noire - rééd. Gallimard/Folio
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Anja Snellman * Le Temps de la peau

À la mort de sa mère, une femme témoigne de ce que fut la fin de sa vie. « Ces trois ans, écrit-elle, sont pour moi le temps de la peau. » Le temps de l'intimité avec la vieillesse, la maladie, l'accompagnement des mourants, dans l'univers clos d'un service de gériatrie et de soins palliatifs. Mais cette mère avait aussi un secret, un tumultueux passé caché dont la révélation va bouleverser sa fille et remettre en cause tout ce qu'elle croyait savoir d'elle-même et de sa famille. Qui était donc cette femme, cette beauté brune des photos jaunies des années trente ? En tentant de percer le mystère, sa fille réécrit sa propre vie et met à jour, non sans humour, les racines de sa féminité. En comprenant peu à peu sa mère, en reconnaissant en elle-même la parenté étroite de la joie et de la honte, en admettant, aussi, la sensualité de la proximité de la mort, elle se libérera enfin des ombres de son enfance pour accéder à la maturité.

Le temps de la peau a reçu en 1994 le Prix des bibliothécaires et libraires finlandais. Il a été adapté au théâtre en 1994 et au cinéma en 1998.

Presses universitaires de Caen
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Hannu Mäkelä * Pekka le Grand et Pekka Petit

Pekka Petitmont a bien des soucis, à commencer par ce surnom de Pekka Petit qui lui colle à la peau. Il y a aussi la bande des Dérouilleurs, qui l'attend à la sortie de l'école, et la maîtresse qui écrit si petit au tableau qu'il n'arrive pas à suivre. À la maison non plus, rien ne va : papa a disparu, en voyage, peut-être, mais pourquoi ? Et maman qui a l'air si triste, le soir en rentrant du travail... Mais voilà qu'une nuit, Pekka découvre sous son lit un petit homme ronchon, qui lui arrive à peine à la cheville et prétend s'appeler Pekka le Grand ! Ce n'est pas qu'une fanfaronnade, pourtant, car l'homme a de surprenants pouvoirs, et entraîne bientôt Pekka dans d'étranges aventures. Tout commence alors à changer...

Le Bois Debout
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Kari Hotakainen * Rue de la Tranchée

« J'appartenais au peloton qui, le premier dans notre pays, s'était entièrement consacré au front intérieur et à l'émancipation des femmes. »
Ainsi se présente Matti Virtanen, jeune Finlandais d'aujourd'hui, militant obstiné du foyer et héros de sa propre guerre.
Mais lorsque son couple vacille, Matti perd sa raison d'être. Il lui reste une dernière chance : trouver la maison idéale pour installer sa famille. Un rêve qui va l'obséder et l'entraîner à la lisière du possible.
Entre tragédie et comédie, ce roman profondément original est aussi une fable sur la condition masculine et les dérives de notre société.

« Sur un thème très actuel, et avec une ironie évidente, Kari Hotakainen, considéré comme l'un des plus intéressants écrivains finlandais contemporains, a confectionné une espèce de parodie de thriller, psychologique et “soft”... »
Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, 17 Juin 2005

JC Lattès


Leena Lehtolainen * Mon premier meurtre

« Mon reflet me renvoyait tout autre chose que l'image d'une respectable inspectrice de police : des yeux vert-jaune qui semblaient avoir été empruntés à un chat, des boucles rebelles blond filasse dont j'accentuais les reflets roux à l'aide de teinture. Mon trait le moins digne était mon nez en trompette piqueté de taches de son par le soleil. Était-ce vraiment ce petit bout de femme aux airs de gosse qui devait aller défendre la loi et l'ordre au fin fond de Vuosaari ? »
Lourde tâche, en effet, d'autant plus que le cadavre trouvé dans une villa du bord de mer est celui d'un ancien camarade de l'inspectrice intérimaire Maria Kallio, venu là afin de répéter avec quelques amis – bien sûr tous suspects – le prochain concert de leur chorale d'étudiants.

Gaïa Editions
En illustration musicale : Vers où t'emporte l'eau (Virta venhettä vie), le morceau que travaille la chorale dans le roman. Vous pouvez aussi en télécharger la partition.


Leena Lehtolainen * La Poisse

Ayant renoncé à son premier métier dans la police, Maria Kallio a terminé ses études de droit et trouvé du travail dans un cabinet d'avocats de la banlieue chic de Helsinki. Chargée d'assurer la défense d'un jeune homme accusé d'avoir étranglé sa fiancée, elle va consacrer toute son énergie et son audace à démêler les noirs secrets de la riche bourgeoisie locale où, derrière la façade des convenances, drogue, alcool et soirées sadomaso s'ajoutent aux mésententes familiales, aux suicides suspects et aux accidents tragiques.

Gaïa Editions

Peter von Bagh * Aki Kaurismäki

Né d'une longue complicité entre le critique Peter von Bagh et Aki Kaurismäki, ce livre illustré de nombreuses photos de tournage dévoile les secrets de l'univers cinématographique du réalisateur, des influences culturelles et littéraires de son enfance à sa vision du monde. On y trouve aussi une analyse de chacune de ses œuvres, de son premier long métrage tiré de Crime et châtiment, en 1992, aux Lumières du faubourg, film présenté en 2006 à Cannes - où Kaurismäki avait reçu le Grand Prix, en 2002, pour l'Homme sans passé -, sans oublier les apparitions déjantées des Leningrad Cowboys.

Cahiers du cinéma | Festival international du film de Locarno


Juha Jokela * Mobile Horror

De retour au travail après une dépression nerveuse,Terhi, séduisante « executive woman », tente d'insuffler de nouvelles valeurs fondées sur la philosophie de Gandhi à la petite société de services pour téléphones mobiles, Dacutec, qu'elle a créée après avoir quitté Nokia.Mais Dacutec est menacée de fusion, et du même coup du licenciement de son directeur du marketing, Seppo, et de son graphiste et informaticien, Mikke, si l'équipe ne propose pas dans les quinze jours de nouveaux produits phares. Le clash entre les valeurs humanistes et les lois du marché est dès lors inévitable...
Juha Jokela a su, dans cette comédie, saisir avec humour et tendresse la vie d'une jeune entreprise de la bulle internet. Sur fond de rivalités professionnelles, de sexe et de poursuite acharnée de la créativité, ses personnages tentent de s'adapter sans perdre leur âme aux dures réalités des nouvelles technologies – et il est facile, pour chacun de nous, de se reconnaître dans les doutes, les errements, les manies ou les flambées d'enthousiasme de ces représentants bien campés de l'humanité, high-tech mais fragile, d'aujourd'hui.
« Au moment où le “Festival Act in” bat son plein, où situer la création en langue française Mobile Horror de Juha Jokela? Dans le “off” du “in”, comme dirait la directrice du Centaure. » Josée Zeimes, Le Jeudi, 20 novembre 2003.

Pour tout renseignement sur les droits, veuillez contacter Nordic Drama Corner


Laura Ruohonen * La Reine C.

« Quand je suis née, on a tiré dix coups de canon – le signal qui annonce la naissance d’un garçon. »
Qu’advient-il de ceux qui rêvent d’indépendance totale, et qui choisissent eux-mêmes leur patrie, leur religion, leur sexe et leur identité ? S’affranchissent-ils en même temps de tout lien ? Sont-ils réellement libres ?
Entrecroisant habilement deux mondes, le nôtre et celui de la Suède du XVIIe siècle, alors au faîte de sa puissance, Laura Ruohonen brosse dans La Reine C. le portrait envoûtant d’une femme insoumise, d’une souveraine intelligente et audacieuse dont les manières choquaient ses contemporains et qui finit par renoncer à la couronne en proclamant que l’âme n’a pas de sexe. La Reine C. parle aussi d’amitié et de loyauté, et de la volonté profondément humaine de rester fidèle à soi-même, fût-ce au prix de la plus terrible des trahisons.
Laura Ruohonen a le talent exceptionnel de traiter de thèmes graves avec finesse et émotion, dans un style où alternent moments d’allégresse et de mélancolie, humour surréaliste et visions poétiques.

Plate-forme internationale pour un théâtre contemporain / Lasipalatsi - rééd. Editions Climats & Maison Antoine Vitez
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Pirkko Saisio * Les Enfants du Baïkal

Les Enfants du Baïkal met en scène, à l’occasion du Premier Mai, d’anciens militants communistes, artistes ou intellectuels, confrontés à leur passé et à l’image que leur en renvoient leurs enfants. Les personnages, qui évoluent sur plusieurs plans temporels se recoupant à l’improviste le temps de quelques séquences, y ont le pouvoir, grâce à leurs souvenirs, à leurs peurs et à leurs espoirs, de s’adresser à eux-mêmes et aux autres, au-delà des barrières du temps et de l’espace, des commentaires et des mises en garde mettant en abyme les événements des années soixante-dix et l’époque actuelle – avec pour thème principal une interrogation sur le poids des circonstances dans les choix de la vie et sur l’aptitude au pardon ou, plus généralement, sur la problématique du crime et du châtiment.

Pour tout renseignement, veuillez contacter le Centre d'information du théâtre finlandais

Et pour l'ambiance, la « chanson du film » : Les Rives du Baïkal (Muistatko Baikalin rannat), d'après un texte de Matti Rossi mis en musique par Kaj Chydenius.


Reko Lundán * Quand rôdent les chiens-loups

Après un parcours d’une linéarité et d’une rapidité rares dans le théâtre finlandais, Lundán est aujourd’hui un auteur et un metteur en scène reconnu et hautement apprécié.
Les thèmes de Quand rôdent les chiens-loups sont graves – manque héréditaire d’affection maternelle, alcoolisme, schizophrénie, difficultés de l’enfance dans une famille déchirée – mais les personnages sont avant tout des lutteurs, capables de surmonter leurs traumatismes.
Le ton fondamentalement tragi-comique naît essentiellement du dialogue, d’une grande économie, où se fondent et se cristallisent l’image de l’époque, le caractère des personnages, la progression de l’action et de délectables notations quotidiennes, quiproquos et parallèles comiques.
Les œuvres de Reko Lundán ont pour dénominateur commun une réflexion sur la famille, vue autant comme l’élément constitutif de base de la société que comme le support de l’individu dans le monde.

Plate-forme internationale pour un théâtre contemporain / Lasipalatsi - rééd. Editions Climats & Maison Antoine Vitez
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Hanna Väätäinen, Mauri Huovinen * L'Aura de la luciole

Les poèmes de l'anthologie L'Aura de la luciole sont le résultat d'un concours d'écriture organisé par la Société culturelle EUCREA Finlande. Le sujet « la rage et l'amour » a suscité des dizaines d'écrits - poèmes, chroniques, prose, humour. Cet ouvrage réunit quelques-uns de ces écrits personnels qui respirent l'intensité de la vie.

TARU (Rajatonta taidetta / Arts and Diversity) - Lasipalatsi


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